APPEL A COMMUNICATION

 

 

 

 

Le laboratoire de Recherche en

Management international, techniques de décision et Logistique (MIDLOG)

Et

L’Ecole Supérieure de Technologie de Fès

Organisent

Les 4 et 5 mai – 2017

 

Un colloque international  Sous le thème

Régionalisation avancée et écosystèmes d’affaires.

Les enjeux de la gouvernance et de la compétitivité

 

 

 

Téléchargez ici l'appel à communication

Argumentaire et Objectifs du colloque

La mondialisation, la compétitivité globale, la déconcentration, l’adoption de nouvelles méthodes de travail, l’intrusion des technologies de l’information et de la communication(TIC), postulent, non seulement une anticipation des problèmes, une veille permanente mais aussi  le changement du mode de gouvernance, et requiert une adaptation permanente à cet environnement changeant.

La démarche retenue pour le lancement du chantier de Régionalisation élargie et avancée, se veut « un tournant majeur dans les modes de gouvernance territoriale », et «un prélude à une nouvelle dynamique de réforme institutionnelle profonde » (Discours de SM LE ROI).

Dans le cadre de la régionalisation avancée, le rôle de la région serait de contribuer de façon effective au développement économique, politique, social, culturel et environnemental, sachant que cette entreprise ne peut se concrétiser sans la mobilisation de nouvelles ressources, la mise à niveau des ressources humaines et la mise en place des plates formes logistiques ayant pour objectif de développer l’attractivité et la compétitivité des régions.

La région doit trouver l’ancrage de son développement dans ses potentialités et ses atouts propres, et des niches de développement non négligeables se retrouvent en effet dans l’écotourisme, l’artisanat, les plantes aromatiques et médicinales, les sous-produits forestiers, certains produits de la mer, les produits du terroir …Il est donc nécessaire de valoriser ces produits et d’accompagner les acteurs locaux (coopératives, associations, artisans, paysans…), pour augmenter leur valeur ajoutée locale. Face à ces mutations en accélération constante et à l’émergence de nouveaux métiers, les ressources humaines sont interpellées et apparaissent comme le vecteur du changement, le promoteur du développement et de la compétitivité, et le véritable créateur des richesses.

Sur le plan théorique les mutations économiques des territoires sont à la fois d’origine « globale » (dynamique sectorielle et internationale) et « locale » (organisation et mobilisation).

La plupart des travaux réalisés montrent que le dynamisme économique des territoires repose sur des facteurs contre-productifs (taux d'inactifs) et productifs (taux d'encadrement, rôle des services marchands aux entreprises et aux personnes). Néanmoins, il est difficile d'identifier des constantes qui préfiguraient une « recette » miracle. L'analyse doit souvent être complétée par la prise en compte des politiques publiques menées et par le rôle des acteurs publics et privés à l'échelle du territoire. À ce titre, une gouvernance territoriale pertinente favorise la mise en œuvre d'une stratégie « gagnante ». Du point de vue territorial, la proximité géographique des acteurs seule n’est pas suffisante pour induire des coopérations entre eux .La composante « dynamique socio-économique de la région urbaine » induit fortement la composante « organisation de l’espace ». La composante « gouvernance » influence fortement l’ensemble des dynamiques d’organisation de l’espace. L’existence d’une « ambition collective » se traduit en général par le lancement de grands équipements collectifs publics ou privés sous influence de stratégies collectives. Cette « ambition », dès lors qu’elle est fortement affichée et largement partagée par les grands acteurs économiques, joue un rôle d’entraînement majeur. La dynamique et la compétitivité  d’une région est largement portée par la capacité des grands acteurs collectifs à élaborer un projet qui la positionne  dans un cadre qui est à minima nationale  sinon mondial.

Par ailleurs, la capacité de coordination est jugée insuffisante entre la gouvernance « économique » (comment les acteurs économiques prennent leurs décisions) et la gouvernance « urbanistique » (comment se décident les projets urbains). La coordination entre urbanisme et développement économique nécessite alors une analyse spécifique des effets liés aux plans stratégiques à long terme et aux besoins spécifiques (notamment aux projets d'implantation, aux grands équipements et aux événements sportifs et culturels). Cette analyse peut montrer entre autres qu'une bonne coordination est à l'origine de l'amélioration globale de la performance économique de ces territoires.

Depuis une trentaine d’années les mutations de l’économie ont, accru l’importance des bénéfices que les entreprises tirent des lieux où elles s’implantent. En effet, dans un contexte de concurrence internationale exacerbée, les territoires sont porteurs d’un grand nombre des facteurs de compétitivité qui décident de la réussite des projets : infrastructures (transports, énergie, télécommunication), bassins d’emplois, présence de centres de recherches et de formation, qualité du tissu de sous-traitants et de fournisseurs.

Ces facteurs matériels et immatériels, dont la maîtrise reste complexe, renforcent l’intérêt pour l’entreprise de créer des partenariats avec les différentes parties prenantes de son environnement immédiat. Par ailleurs, dans  ce contexte, les écosystèmes d’affaires territorialisés ont vocation à devenir de véritables creusets de l’innovation ouverte  en s’appuyant sur une nouvelle offre de lieux urbains, voire de quartiers complets, tournés vers la créativité, le co-design, le prototypage ….

 Mais, alors que, du point de vue intellectuel, on voit bien qu’il serait nécessaire de redonner du champ et de l’efficacité aux politiques économiques locales, celles-ci sont complexes et parfois mal coordonnées, ce qui génère surcoûts et inefficiences. Ces insuffisances mériteraient pourtant d’être corrigées car, in fine, elles ont des Conséquences sur les performances macroéconomiques du Maroc.

 La tâche est grande tant cette gouvernance est aujourd’hui complexe. Il en faudra, donc poursuivre les réflexions, pour que puissent émerger les « écosystèmes d’affaires collaboratifs et performants »

Malgré la prise de conscience réelle de l’’importance du territoire local dans la compétitivité, les dispositifs mis en œuvre restent relativement peu orientés vers le développement de véritables écosystèmes d’’affaires. Pourtant, il s’agit là d’’un enjeu essentiel. Le Maroc reste aujourd’hui marqué par des écarts de développement significatifs entre quelques centres économiques mondiaux et le reste du pays.

Un tel renouvellement des pratiques ne peut se décider par décret. Il est d’abord le fait d’une configuration où chaque acteur trouve intérêt à jouer sa partie, ce qui est aujourd’hui trop rarement le cas. Il sera donc essentiel de promouvoir une véritable culture du fonctionnement en écosystème d’affaires et de la coopération auprès de l’ensemble des parties prenantes –entreprises, PME, recherche et enseignement supérieur, collectivités – afin qu’elles disposent d’une compréhension claire de leur rôle au sein des écosystèmes d’affaires. Tel est l’objectif et l’ambition du présent colloque « Régionalisation avancée et écosystèmes d’affaires : Les enjeux de la gouvernance et de la compétitivité territoriales »

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